Bilan lecture #5

29.01.2024

Vous m'excuserez pour les photos. On est encore sous la pluie depuis le cyclone. Il est parti mais d'une certaine façon, il est encore là. Hier soir, on aurait dit. Grosse rafale de pluie plus du vent. Si bien que les écoles, collèges, lycées et certaines crèches étaient fermées aujourd'hui.

Je n'ai donc pas travaillé. Et vu que je n'ai pas pu écrire d'article ce week-end, j'en profite aujourd'hui. Vu le temps qu'on se tartine depuis quelques jours, je me dis que rien de mieux qu'un peu de lecture.

Trois livres que je me suis offert après les fêtes. C'était pas prévu. J'étais allée à la médiathèque sauf que celle-ci était fermée pour congés annuels. J'avais plus rien à lire. Du coup, je suis passée en librairie.

J'ai eu du mal à trouver mon bonheur. J'avais envie de quelque chose de léger mais à la fois d'abouti. Mon choix s'est dirigé sur trois livres. Les voici :

Et si les livres étaient la meilleure des médecines ? Pour réaliser son rêve et ouvrir sa propre librairie, Blu a une idée de génie : prescrire ses livres comme des médicaments. Avec l'aide de Jane Austen, Charles Bukowski ou encore Agatha Christie, elle entend bien rendre le sourire à tous ses clients.

J'ai toujours trouvé le concept de bibliothérapie intéressant. J'avais même pensé à un moment de m'y former. Cela ne s'est pas fait mais l'idée reste géniale. Et depuis longtemps, testé.

Reste que je suis restée sur ma faim avec cette lecture. Déjà parce que le résumé collait pas vraiment avec l'impression générale que j'en ai eu. Blu a déjà une librairie. Mais celle-ci en difficulté, la jeune femme cherche un moyen de la relancer.

Ensuite, j'avais le sentiment que tout tournerait ou presque sur la lecture, les livres. Eh ben peu au final. J'ai trouvé que la quête de l'héroine était plus sentimentale que livresque. Un peu gros aussi qu'une lectrice assidue comme elle ne percute pas le pourquoi de ces apparitions soudaines. Et ceux et celles qui se cachent derrière.

En définitive, ça se laisse lire mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

Caché dans les ruelles de Kyoto se trouve le petit restaurant des Kamogawa d’où s’élèvent d’exquises odeurs de riz cuit, de nabe et de légumes sautés. En plus de savoureux repas faits maison, Nagare et sa fille Koishi proposent une expérience qui sort de l’ordinaire : reproduire un plat que leurs clients ont en mémoire, mais dont la recette est depuis longtemps oubliée.

J'ai hésité avant de l'acheter. Parce que je pensais l'avoir déjà lu. Mais pas sûre du tout. Ensuite, c'était un tome 2. Est-ce qu'il fallait avoir lu le un ou pas ?! J'ai tergiversé un petit moment puis je l'ai finalement pris.

C'est à la fin de ma lecture que j'ai compris à quel livre il me faisait penser : Le restaurant de l'amour retrouvé d'Ogawa Itto. Sauf que ce dernier est bien plus profond et réussi que celui-ci. Je m'explique.

Au début, j'étais enthousiasmé par ma lecture. Je suis toujours fascinée par la littérature japonaise. Leur poésie, cette façon propre à eux de parler de la nourriture. De magnifier, de rendre grâce aux petits riens du quotidien. Mais là, je me suis lassée.

J'ai trouvé l'ensemble trop répétitif. Le client vient au restaurant, il mange un truc. Ensuite, il part dans le bureau et expose sa requête. Puis, il revient au restaurant et mange ses souvenirs. Certaines histoires étaient touchantes mais je trouve dommage que l'auteur n'ait pas changé de point de vue dans sa narration.

Ça aurait tellement été plus intéressant si on découvrait un peu plus les clients. Comment ils ont géré l'après. Et même quand Nagare part enquêter, tout nous est occulté. Alors que ça aurait été tellement plus riche et innovant. Même, les phrases sont redondantes. A la fin, le " Versez sur ce compte la somme que vous dictera votre cœur " de Nagare me faisait lever les yeux au ciel.

Et puis parfois j'ai eu du mal à comprendre l'attitude de Koishi face à certains clients. Son indiscrétion, son énervement. Sans parler de l'attitude de son père face au chat.

Mes impressions résultent peut-être aussi du fait que je n'ai pas lu le tome 1. Mais honnêtement, je ne l’achèterai pas. A l'occasion si je le trouve en médiathèque là oui pour avoir un avis définitif.

À 17 ans, Aleisha travaille dans la petite bibliothèque de son quartier : un job d’été tranquille qui lui permet de reprendre son souffle loin de sa mère bipolaire.
Elle, qui ne lit que très peu, s’y ennuie terriblement jusqu’au jour où elle découvre une mystérieuse liste de lecture en rangeant un exemplaire de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Intriguée, elle décide de se plonger dans tous les ouvrages de la liste pour pouvoir conseiller les usagers de la bibliothèque, dont un vieil homme isolé à la recherche des livres grâce auxquels il réussira à se rapprocher de sa petite-fille.

Ce titre m'a de suite interpellé. Des trois, c'est celui-ci qui m'a le plus plu. Déjà parce que pour le coup, ça parle vraiment de livres. Du pouvoir de la lecture ; du pouvoir des bibliothèques. Bibliothèques souvent mises en danger de fermeture faute de financement suffisant et d’intérêts politiques.

Pourtant on voit qu'elles sont des leviers de toute sorte pour les communautés. Leviers sociaux, économiques et thérapeutiques aussi. Comment on peut trouver un second foyer après la perte d'un être cher. Comment on peut passer de pas lecteur à lecteur grâce à un livre qui a tout changé.

Comment aussi les livres renferment les souvenirs. Souvenirs de ceux qu'on a aimés, de la personne qu'on était au moment de sa lecture. Témoin d'un " nous " du passé. Et puis, ça m'a donné envie de retenter Rebecca ( peut-être L'odyssée de Pi aussi). De lire Beloved dont je m'étais faite une toute autre idée de l'histoire je ne sais pourquoi.

En plus mettre en avant Le temps n'est rien d'Audrey Niffenegger, je ne pouvais qu'aimer. J'avais découvert d'abord le film avec Eric Bana que j'avais beaucoup aimé. D'ailleurs, son personnage est bibliothécaire. Tout pour plaire enfin presque ! Puis, j'ai eu la chance de trouver le roman dont il est tiré en médiathèque. Second coup de cœur !

Ce roman porte bien son nom. Le seul reproche que je peux lui faire c'est d'avoir amené à un moment d'autres narrateurs non indispensables. Au détriment des principaux. Ce qui a apporté des longueurs et une baisse d'intérêt. A part ça, le livre m'a ému. J'ai d'ailleurs une pensée particulière pour tous les Aidan du monde et leurs proches...

🌿🌿🌿

Vous l'aurez remarqué, bilan livresque pas mal mitigé. Je traverse une sorte de crise de lecture depuis quelques mois. J'ai dû mal à rentrer dans les livres.

Parce que dans ma tête, je pense à mille choses à la fois. Mais j'essaie petit à petit, grâce à des lectures légères - pour l'instant - de me remettre dans le bain.

Avez-vous déjà connu ce sentiment ?

Qu'avez-vous fait pour y remédier ?